Le soleil secoue ses plumes
A travers les branches
Les promeneurs font une colonne
Les pelouses pâles se traînent
Les arbres s’enivrent
du retour promis des couleurs
Un après-midi d’hiver….
Le soleil secoue ses plumes
A travers les branches
Les promeneurs font une colonne
Les pelouses pâles se traînent
Les arbres s’enivrent
du retour promis des couleurs
Un après-midi d’hiver….
Bien sûr, les questions que tout le monde se pose après ce grand rassemblement, ou sursaut pour des valeurs humaines, est : Que fait-on ? Qu’en fait-on ? Comme si après un feu d’artifice on gardait les yeux levés vers le ciel en attendant que d’autres étincelles jaillissent. Ca ne paraît pas si simple. A part soutenir Charlie Hebdo dans ses nouvelles parutions, continuer de dénoncer les causes où l’injustice, jusqu’aux génocides, sont encore présents, et, aussi garder en mémoire cet événement, en garder la force, et y répondre chacun individuellement dans notre vie, en sachant que cette mobilisation pour les valeurs humaines, la fraternité peut exister. Peut-être voir l'autre autrement, chercher à rassembler et non diviser. « C'est l'encre qui doit couler, pas le sang », ou "Vivre debout " en pourraient être les devises ". Les petites choses dans le quotidien de chacun peuvent faire bouger les grandes, comme « les petits ruisseaux font les grandes rivières »... Parions aussi que nous pourrions nous intéresser davantage aux vivants pendant qu’ils sont encore là. Nous en faisons partie pour la pérennité de la terre, à laisser à nos descendants, dans ce temps de profonde crise économique.
Et se dire que c'est peut-être ça, justement, la grande réponse à la crise économique...
11 janvier 2015. Une journée qui restera dans les mémoires, un élan universel de paix, de partage et de joie dans un même but : affirmer la solidarité, la liberté et la fraternité devant la violence, la division et l'injustice. Un rassemblement et des slogans tous plus beaux les uns que les autres, qui ont montré aussi, l'humanité et l'espérance, ou la beauté de l'Humain retrouvée dans son Idéal commun.
Ce matin
La douceur était là,
Dans un rayon de soleil
Dans la lenteur du temps
Dans le bleu silencieux
Dans l’espace étiré
Que choyait la lumière
Dans la quiétude émue
Aux multiples visages
Dans le cœur apaisé
La douceur était là.
La douceur était là
Faisant jaillir les mots
Comme des vaisseaux tranquilles
Courant sous le soleil
Des sentiments dociles
Ressurgis sans écharde
Simplement énoncés
La douceur était là,
La douceur d’une mère.
Aout 2014
Nicolas Dieterlé
www.pierre-et-oiseau.fr
Faut-il donc faire attention
A ce que l’on dirait toujours
Surtout à ce que l’on ne dit pas
Serait-ce à ce point l’envie
Qui dicterait sa loi
Les pour, les contre, et tous les camps
Et ces souffrances que l’on inflige
Comme des croix, vivre, ici-bas
Quand en pointant toujours le vide
L’amour meurt, un peu, je crois.
On court, on échafaude, on promène ses mots, ses pensées, ses questions, et soudain l'on se heurte à la tranquillité du soir, à la paix retrouvée. Ecouter les oiseaux, ou le cri d’un crapaud, le bruit des pieds sur l’herbe, regarder une vigne. Pâle lueur du soleil derrière les courbes noires des pins qui se détachent, quelques pâquerettes éclairent la terre. Le silence nous enveloppe, lorsque les odeurs montent, si fortes que l'on pense pour toujours pouvoir s'en imprégner, et s’y laisser plonger, pour respirer à fond, le cœur de cet instant.
octobre 2014
Si en matière de physique, les mêmes causes produisent les mêmes effets, je me demande si nous ne pourrions pas échapper à cette fatalité en matière de relations humaines. Espérer, en quelque sorte, que l’être humain ne soit pas une matière figée, et soumise ce genre de précipités….
Le chemin se dévale
Clair sur les cailloux,
Bordant les ombres pâles
Des arbres qui s’y reflètent
Il serpente et dessine
Une aventure , un signe
Regardant les reflets
Les courants, les nuages
De l’eau qui s’époumone.
Le chemin qui serpente
A les allures du vent.
On marche dans une forêt, on arrive à la croisée de chemins. Il faut choisir. Notre intuition se met en route, et toutes les connaissances de notre cerveau pour nous indiquer lequel. La suite nous dira sûrement si nous avions raison, ou si nous avons fait une erreur. Nous sommes seuls juges. Mais quel que soit le résultat, nous apprendrons quelque chose. La forêt ne fait rien d’autre que nous montrer des possibilités, naturellement si je puis dire. C’est tout à fait autre chose qui se produit lorsque l’on vous impose un choix dicté par la conscience de celui qui le décide pour vous.
Comment ne pas repenser à ce film bouleversant « Le choix de Sophie ». Celui proposé dans un camp à cette jeune mère pendant la guerre 39-45, de faire mourir l’un ou l’autre de ses enfants, son fils ou sa fille. La cruauté mentale de cette imposition de la part de son tortionnaire, s’est sans doute pris pour Dieu un instant, montre la différence. Peut-on imaginer la torture de la vie cette femme après ce choix ?