Le mauve du ciel
se tend
Le ciel s'éprend
de la terre
Le mauve du ciel
se tend
Le ciel s'éprend
de la terre
La souffrance sait revêtir de nombreux costumes...
Le juste se nourrit des extrêmes.
A tous ces moments
Que l’on a cru éternels
Et que l’on a gâché
Les foulant à nos pieds
Comme de vulgaires cailloux
Qui s’en allaient rouler
Croyant qu’ils grossiraient
Les héros du passé
Les sentiments passés
Ces moments que
l’on n’a pas écoutés
Reniant les mots simples
Et les gestes d’amour
Calfeutrant sous des ombres
La lumière d’un jour
Effaçant d’un seul trait
Le chemin qui s’ouvrait
Pour le plonger au fond
De l’amer refus
Quand la mort a fauché
Celui qui nous restait
Tous ces moments passés
Je veux ici les louer
En puisant à leur source
La force de continuer
En souvenirs aigus
Lorsque l’amour afflue
Intact et éperdu
Je veux les épouser
En aimer chaque abord
Aiguiser le décor
D’un nouvel avenir
Même si tu n’y es pas
Parce qu’au présent ici
Tu me suis
Pas à pas…
Il y a cette frontière innée
Que l’on appelle liberté
Ce fil tendu
Vite rompu
Au moindre souffle
Au moindre rythme
Un pas de moins
Un pas de plus
Et c’est la fibre qui défaille
Un pas de plus
Un pas de moins
L’amour chancelle
Il se réclame
L’être se perd
L’autre n’y gagne..
L’amour chancelle
Mais c’est son souffle
Qui seul limite
L’affrontement
Quand se dessinent
La voie de l’un
La voie de l’autre
Car c’est ensemble
Que pas à pas
Et en partage
Elle survivra.
Chaque fois que vous sortez d’un film qui vous a bouleversé, vous êtes dans un état d’émerveillement, comme en osmose avec le réalisateur et ce qu’il a voulu vous dire, ses convictions. Vous ne l’oublierez jamais…
C’est bien ce qu’à provoqué cet état quand j’ai vu « Une histoire de fou » dont il ne faut pas oublier le titre pour en comprendre tous les messages,. D’abord étonnée par le début, ne sachant trop où le réalisateur voulait en venir, connaissant ses autres œuvres, j’en ai reconnu bientôt le style, sobre, vrai, percutant, au cœur des hommes, de ses comportements et de ses interrogations.
Ce n’est pas un film uniquement sur le génocide arménien, il va bien plus loin : le terrorisme, le fanatisme, la violence, la haine et le besoin de vengeance, les bourreaux et leurs victimes, la justice qui se fait, et en toile de fond, la fraternité.
Un film comme toujours sensible, profond, juste, et si humain…
Parfois, quand je vois un(e) inconnu(e) sur un banc, j’ai envie de m’asseoir à côté et de lui raconter ma vie, ou une de ses pages, tout simplement. Je lui parlerais à bâtons rompus. Il (elle) m’écouterait et me répondrait. Il me semble que la parole, alors débarrassée de tout passé et de toute convention, redeviendrait en quelque sorte vierge, dans sa nudité première.
Et je passe mon chemin…Et j’écris une page…