Un volet qui se ferme
Et un autre qui s’ouvre
La marque de notre temps
S’inscrira dans le cœur
Espérant la douceur
Comme un voile de mariée
Qui flotte transparent
Sur les jours à venir
Le crépuscule est rouge
Et l’aube incandescente
Dans un frémissement d’aile
Appelant le soleil
L’incessante échappée
De l’amour à construire
Mouvements éternels
A caresser les rêves
Les gestes et puis les mots
Pour construire la naissance
D’un autre nouveau monde…
Et pourtant les fleurs rouges sont toujours aussi belles dans le soleil couchant….
Les corps arrivent
se meuvent
bleu
à mesure de l’approche
des pas
patients
vers eux
rencontre
les empreintes
sont danse
au coeur du mouvement
des oiseaux
les entourent
à peine perceptibles
leurs ailes se décorent
au moindre battement de cil
ou léger papillon
quand le bleu se diffuse
intense
extérieur
intérieur
sans un son
En mémoire d'Eric Meyleuc
Parfois le corps nous pèse
parce que celui d’un autre
s’en est allé déjà
Parfois le corps nous pèse
embarrassé qu’il est
empêtré dans la peine
d’une perte soudaine
La mort creuse son lit
jusqu’en dedans nos voix
le linceul se déploie
un voile qui s’allie
aux pensées qui le voient
encore et toujours là
La peine sait s’étendre
comme une insulte vaine
qui sait tisser le drap
recouvrir en éclat
d’instant
une existence pleine
Ne pas voir les ombres
ne sentir que le temps
qui effleure une seconde
la mort et puis s’en va…
Blanc
comme la lumière diffuse
au travers des étoiles
la lune de l’hiver
Noir
Comme les ombres qui traînent
au revers des discordes
les discours et la peine
Blanc
comme la neige légère
au pied des montagnes pleines
Noir
comme les songes en instance
vers la nuit qui s’égrène
Blanc
la sève d’une voix
qui se veut solitaire
Et les couleurs émergent
arc en ciel parfait
des rayons de la terre